Sur le chemin désert ...

ur le chemin désert de ma vie monotone,

l Lorsque tu apparus ... je n'attendais personne !

Tu ne vis point de fleurs, pas un brin de feuillage :
Rien que le chaud soleil et la plaine sauvage ;

Rien que le sol brûlant et le ciel trop paisible,
Aussi lointain que le bonheur inaccessible,

Aussi calme, aussi pur que ma vie monotone ...
Pourquoi es-tu venu ? Je n'attendais personne !

Ma peine et mon désir n'avaient point de visage,
Et restaient imprécis et flous comme un mirage ...

C'est le jour où tu vins qu'ils devaient soudain naître,
Dans la joie et dans la douleur de te connaître,

Car tu passais distrait dans ma vie monotone ...
Puisque tu es venu, il faut que tu pardonnes :

Je n'ai rien à t'offrir ! Vois mes mains dépouillées,
Mes lèvres sans sourire et toujours attristées ;

Regarde mes pieds nus, mes yeux pleins du silence
De l'amour impossible et condamné d'avance ...

Regarde, il n'y a rien ...! En cherchant dans le sable
J'y ai trouvé un don, hélas bien misérable :

Dans le chemin désert de ma vie monotone,
Il n'y a que mon cœur ... mon cœur que je te donne

Guilly d'Herbemont

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